Hégra à Médaïn Saleh
Nous avons longtemps hésité à vous montrer ces
photos (argentique) parce qu' à l' époque (1993)
Un périple insensé et une chance insolente nous
ont permis de les ramener et de les classer
sagement dans un album en attendant que . .
A ce jour quelques (rares) articles sur ce sujet
étant publiés sur le NET, nous vous proposons
une visite non clandestine
du merveilleux , (mais encore très réservé ), site
d'
Arabie Saoudite .
( mai 1993 )
L’Arabie du Nord-Ouest reste à ce jour la région la moins explorée du Proche-Orient. Or c’est dans cette zone que l’on peut trouver des réponses à un certain nombre de questions posées par l’émergence de cultures arabes, celle des Nabatéens en premier lieu. Hégra (Médaïn Saleh), située à une quinzaine de kilomètres au nord de al-‘Ula (Dedan), centre essentiel dans le développement des tribus arabes du Hejaz, a constitué le point extrême du tronçon de la route caravanière vers l’Arabie Heureuse qui était soumis directement à leur autorité et le relais où d’autres tribus arabes prenaient en charge le trafic.
Pétra et Hégra sont implantées dans deux formes apparentées, mais différentes, d’environnement aride. À Hégra le site urbain est établi dans une très large vallée alluviale, plane, avec quelques petits massifs de grès, et dans un contexte d’oasis où l’alimentation en eau est assurée par des accès à l’inféroflux (puits). La culture nabatéenne de Pétra s’ exprime dans les massifs rocheux par toutes les variétés d’ installations rupestres, tombeaux monumentaux, lieux de culte, niches, inscriptions, mais aussi barrages et citernes. Le site urbain est localisé mais aujourd’hui entièrement effacé par différentes formes d’érosion et d’alluvionnement.
La nature exacte des liens politiques entre Hégra et le centre politique du royaume Nabatéens devra être précisée. De quel type d’ établissement s’ agissait-il ? Était-ce un poste frontière au sud du royaume ou un comptoir commercial ? Par quelles populations était-il habité ? Sa chronologie devra aussi être précisée.
Le site d’ Al-Hijr en Arabie saoudite est encore plutôt méconnu. Contrairement à ce qu’on a cru ce n’ est pas seulement une nécropole troglodyte. Al-Hijr était une véritable ville, même si les principaux vestiges actuellement visibles sont les hypogées creusés dans le grès rouge du désert. Il existait une ville et un domaine agricole irrigué. Les Nabatéens, anciens pasteurs nomades devenus sédentaires, se sont établis à Al-Hijr. On ne sait pas exactement quel type de relations existait entre Al-Hijr et la capitale des Nabatéens, Pétra.
Le Site archéologique de Al-Hijr (Madâ’in Sâlih), est le premier site d’ Arabie saoudite inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Al-Hijr est un témoignage unique de la civilisation nabatéenne. Avec près de cent tombes monumentales aux façades décorées et ses puits, le site est un exemple exceptionnel de la qualité de l’architecture des Nabatéens et de leur maîtrise des techniques hydrauliques.
A suivre . . .