Jordanie 3

JEUDI 17 JUIN..

Réveil en douceur, douche chaude pour BB.

Petit déjeuner rendu copieux par l’omelette, pendant lequel nous profitons du fameux panorama.

Dernières photos, bout de film.. La note : 37 D tout compris. C’est ce que nous aura coûté une nuit du conte.

BB m’apportant sans cesse depuis la nourriture suffisante à son entretien, je garde en moi l’espoir d’écrire un jour les mille autres … Nous chargeons la voiture … au-revoirs chaleureux.

8 h 50 – 595 km / compteur Qasr EL AZRAQ :

Minces ruines d’une des trois petites salles du hammam. La représentation de femmes dévêtues ajoute un parfum de luxure. Une scène est même, de nos jours, qualifiée d’érotique.

Imprégnés par cette ambiance, nous rejoignons volontiers l’avis des historiens ayants conclu que les califes Omeyyades disposaient-la d’un milieu de repos et de plaisirs bien à l’abri de la sourcilleuse orthodoxie islamique.

Nous comprenons fort bien que déjà ils se soient arrangés pour..

Tiens, des militaires harnachés s’offrent le temps de la visite … Pourquoi pas.

10 h - km 645 - AL HARANO .

En fait rien d’autre que Qasr EL KHARANAH, imposant château érigé là, en plein désert lui aussi.

· Des inscriptions en caractères Koufiques attestent qu’il existait déjà en 711 de l’ère chrétienne.

En dehors d’un campement militaire au loin, nous n’apercevons pas âme qui vive.

A perte de vue s’étale le désert… Aussi le grand renfort de tours et d’archères qui flanquent cette gigantesque masse de pierres nous la fait paraître d’autant plus absurde.. Certains diront qu’en d’autres temps des pistes chamelières se croisaient sûrement ici…

Quand même, quelle débauche !

C'est pas pour me moquer mais BB me paraît encore plus petite lorsqu’elle franchit la porte démesurée.

Au milieu, une grande tour carrée. Tout autour de celle-ci, des sous-sols aux terrasses, nous naviguons dans un dédale de pièces, d’escaliers, de recoins, d'écuries ( a chameaux ), de salles, nous heurtant à de nombreux culs de sacs..  Nous repartirons sans avoir rien compris au sens d’une telle organisation.

La surprise est agréable quand nous découvrons qu’une route toute neuve va nous éviter la galère des pistes de ce désert rocailleux pour rejoindre AMMAN. Cet itinéraire que nous avons hésité à prendre à l’aller est en fait la route la plus carrossable que nous aurons emprunté en Jordanie.

Nous contournons AMMAN par sa banlieue sud pour redescendre à l’airport dont le grand tour est nécessaire pour accéder au dernier site prévu à notre programme.

1^er contrôle : R. A. S.

2eme contrôle : Excès de zéle de la part du planton ; nous lui laissons un quelconque papier..

Nous serons effrayés durant tout ce voyage par la multitude de ces gens absolument insignifiants mais qui pour l ‘occasion, vont se découvrir des responsabilités fabuleuses.

Pour l’ heure si nous avions projeté de dérober les ruines du Qasr El MUSHATTA, l’heureuse initiative de celui là lui aurait valu une médaille. Mais telle n’était pas notre intention et heureusement d’ailleurs :

144 m de côté, de puissants murs renforcés par 23 tours hémicylindriques, le carré de cette construction Omeyyade a de beaux restes !

Il est midi – 732 km au compteur que nous remettons à zéro.

Le principal en affiche 21999..

Les plus belles pièces ont été offertes à l’Autriche en 1904. Elles se trouvent aujourd’hui dans un musée de Berlin. Ce qui reste des fresques nous donne un aperçu de l’extraordinaire minutie du travail.

Retour sur AMMAN..

A suivre . . .