Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vues Autrement
Derniers commentaires
Vues Autrement
7 octobre 2008

Jordanie 19

clip_image002En fait après le phénoménal tombeau d’Aneisshu, nous faisons un tout petit crochet par ce qui est encore le chant de ruines de la ville basse. Quand nous rejoignions le Cardo Maximus, les sacs sont déjà bien alourdis par les gains du grattage . La cadence un peu plus lente nous laisse apprécier ce qui reste – des portiques jalonnant cette voie pavée –de la porte monumentale quelle franchi et un peu plus loin – du Qasr el Bint.

Tiens je constate qu’il suffit de prendre cette construction au hasard parmi la longue liste pour mettre en évidence la grande par de mystère qui flotte sur ces lieux.

clip_image004Qasr el Bint, ce château de la fille, était en réalité un temple peut être consacré à Dushara, divinité sûrement d’après Suidas adorée a Pétra. Sa réalisation remonte sans doute au premier siècle avant Jésus Christ.

Dans l’énorme documentation disponible sur Pétra, si historique ou scientifique soit elle, il en est ainsi en ce qui concerne chaque édifice ou monument. Tous les commentaires qui accompagne la même description détaillée de ces ouvrages ne sont que suppositions, hypothèses ou approximations.

Cette énigme reste entière du fait qu’il n’existe au monde aucune référence permettant un rapprochement ou une comparaison quelconque.

Pour nous et pour l’heure en cet endroit, la seule certitude est que nous avons faim.

Nous franchissons dare-dare le petit pont qui enjambe le Wadi Mûsa pour arriver au rest-house tout proche.

Celui-ci a été aménagé dans la cour qui précède un tombeau rupestre dit Le KHÄN (caravanserail) incorporé à la construction moderne. A l’intérieur des travaux sont en cours. Nous profitons du calme avant la tempête pour prendre des photos sur la terrasse ombragée joliment agrémenté par des pierres sculptés.

clip_image006 Ah, premier problème : « on » veut bien nous recevoir mais vite fait car la fameuse tempête est annoncé d’ici une demi heure environ.

Ouhh, deuxième problème : Patrick pique sa colère. Sous l’avalanche des mots crus qu’il ne comprend pas mais dont le ton est suffisamment explicite, le serveur remet de l’ordre dans son strabisme qui divergeait sérieusement sur les poitrine de Nathalie et BB. L’incident est clos. Nous prenons places à l’intérieur et sautons sur le buffet… Juste après la bière.

Hou-la ! Troisième problème : la tempête déferle…

Un ras de marée dévastateur qui nous arrive d’Italie, inonde littéralement le pont comme la cambuse. L’écume sent un peu le croupi mais les desserts pas plus que les entrées n’y résistent. Bien que submergés, nous restons solidement accroché au bastingage. La tête de Patrick met tellement en évidence son mal de mer que les moussaillons de service ne se risquent pas dans notre carrée par crainte d’un coup de ressac.

Hou-là-là ! Ultime problème : Ça plombe sérieusement tant sur nos tête que dans nos estomacs et nos jambes et du gaillard d’avant de la terrasse, nous voyons se profiler à l’horizon de cet après midi le plus dur qui reste à faire. Putain, c’est comme si déversait sur nos calebasse la mixture de son chaudron qui s’écoulerait dans nos bides jusqu'à remplir nos bottes. Prendre le quart sur le gaillard d’arrière eut été à ce moment plus apprécié que la gaillardise qui nous pousse sur la passerelle pour mettre fin à cette croisière.

clip_image008

Et c’est vent en poupe que Nathalie et Patrick mettent le cap sur le musée alors que BB et moi orientons nos compas vers les vagues du champ de fouilles.

Des Italiens encore mais plus jeunes ceux là accomplissent un travail de fourmis en reconstituant le pavement de mosaïques récemment mis à jour d’une église semble t-il.

C’est plus haut dans le sable et la poussière retournés rageusement par nos mains nues, que Nathalie et Patrick nous rejoignent…

Malgré cette multiplication par quatre de la mise sur elle, la chance ne nous adresse pas le moindre sourire. Notre ardeur ne reçoit en retour que celle redoublante du soleil.

Les palais se tarissent, les langues se gonflent… C’est tout juste sans ramper que nous parvenons à l’oasis qui nous sauve d’une mort certaine.

clip_image010Je parierais maintenant que le puisatier était Chrétien. Il me semble qu’à la cinquième bouteille qu’il à été nous tirer dans son frigo, il a dit « nom de Dieu, c’est pas possible ! » Et qu’à la septième sa béatitude était due à la persuasion du miracle. En tout cas il est sur que l’espace de quelques minutes où nous avons fait le plein, c’est le cas de le dire, à été pour lui le moment de grâce de sa journée.

Tels des chameaux bedonnants, c’est à la cadence des floc-floc que nous gravissons le petit sentier qui se dirige vers l’inconnu pour nous quatre, les gorges du Wadi El FARASAH. Cette balade improvisée nous permet de découvrir une autre des multitudes facettes du joyau dont l’éclat, s’il n’est pas des plus scintillant, en est tous aussi soutenu par des réalisations telles que :

Le TRICLINIUM, coupé dans un rocher diapré de vert, rouge et violet qui renferme une décoration intérieure exceptionnelle… Ça monte…

clip_image012Le mausolée du soldat Romain, en face, dont le nom découle du personnage taillé en relief au fond d’une des trois niches qui ornent sa façade. Sa réputation est due a une controverse toujours d’actualité sur cette appellation. En effet, si Romain est une certitude à cause de la cotte de cuir à franges qu’il porte par dessus une tunique courte, le manteau agrafé a son cou qu’il soutient par le bras gauche fait encore l’objet d’une querelle d’expert concernant le Soldat… Ça monte encore… Mais mini pause au mini stand d’antiquité : quelques pièces et lampes à huile que nous aurions préféré trouver… Ça monte toujours… Jusqu’à

La Tombe du Jardin, tombeau précédé par un portique à deux colonnes In Antis. Il est surmonté d’une terrasse avec, en arrière une salle de triclinium et à droite une grande citerne.

-

- Clin d’œil à la chance Nathalie trouve deux vieilles ( ?) pièces sûrement perdues par les deux vieilles ( !) femmes qui ont dû se rendormir près de leurs stands.

J’allais dire nous sommes et serons sûrement les seuls à les «activer » cet après-midi mais non ! Voilà qu’une aussi sportive ou fêlée. ?. Vient nous talonner. La question ne se pose plus dans l’escalier que nous gravissons maintenant. La sportive arrive avant nous au monument du Lion qu’il nous faut, à nous, le temps d’admirer.

clip_image014Sur ce monument qui est en réalité une fontaine, et représenté un fauve de 4.5 mètres de long.

En regrettant amèrement sa fonction initiale nous en épluchons les détails jusqu’à avoir repris notre souffle.

Mais malgré cette étude approfondie, c’est seulement en écrivant ces lignes que je découvre l’essentiel qui nous à échappé sur le moment. C’est cette sculpture qui a donné son nom de FARASH au ravin dont nous venons de sortir !… « Alors Nathalie, Hein ? … Et toi BB ??. Quand a toi Patrick il n’y a pas de quoi rire !!. »

Tant pis, c’est aussi ignares que nous poursuivons l’escalade.

D’autres détails nous échappent encore jusqu’à l’arrivée au sommet.

A suivre . . .

                                                                                                         

Jean_marie

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité