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1 octobre 2008

Jordanie 18

MERCREDI 23 JUIN

clip_image002 Réveillé aux aurores, je mets ça sur le compte de cette saloperie d’humidité qui ne s’en est pris qu’à moi puisque ça roupille encore sec. Je ne suis même pas sur que BB sente mes bisous…

Par respect j’avale mon café dans la plus grande discrétion et équipé du minimum indispensable (les cigarettes) je pars me livrer à ma passion. Elle m’entraîne sur des kilomètres avec toutefois la retenue de ne pas perturber le bon déroulement de cette journée par mon égoïsme.

Mais que nenni ! Au retour de ma virée qui m’a paru durer une éternité, rien n’à bougé. Craignant que cette situation, elle, ne s’éternise, je suis un peu moins discret cette fois. J’estime surtout et très arbitrairement , que flemmarder aujourd’hui serait un sacrilège. BB fait l’effort avant Nathalie et Patrick mais tous les trois m’offrent exceptionnellement ce matin le spectacle d’un réveil avec les yeux qui ressemblent à des vessies.

Une telle occasion ne se reproduira pas de si tôt mais tant mieux parce que .. ! Bref, les unes soulagées, l’air vivifiant permet aux autres de reprendre rapidement leurs activités normales. Le petit déjeuner copieux se charge du reste.

clip_image004De retour à l’entrée du Grand Pétra, la plus élémentaire des précaution est de nous assurer une douche pour ce soir. Pour ce faire nous prenons d’assaut la réception du rest-house. Notre choix s’arrête sur un lot à 54 Dinars comprenant : - Une grande chambre à quatre lits – Une salle de bain / wc – Une terrasse privée avec vue sur le Wadi Mûsa – Quatre dîners et autant de petits déjeuners.

Il est bon de souligner que cette solution ne peut être adoptée que grâce au sentiment que nous partageons totalement maintenant.

clip_image006

clip_image008Sur le parking, derniers préparatifs pour la randonnée. A l’essentiel des bonnes chaussures s’ajoutent sacs à dos, garnis de bouteilles du même nom, appareils photo, caméra, protections solaires et autres babioles. Fin prêts, à 9 h 30 nous entrons dans la grotte de la réception pour acheter 1 dinar par tête de pipe le ticket souvenir.

C’ est plein d’entrain que nous nous élançons sur le chemin de cailloux …

clip_image010

Quel accueil ! Notre arrivée a du être annoncée car un escadron complet de cavalerie se tient là à notre disposition. En toute modestie, nous refusons l’un après l’autre les honneurs qu’ils nous proposent.

Passé ce cap, nous tenons compte de l’avertissement envoyé par le soleil et c’est tout et tous oints que nous commençons à photographier les premiers monuments parsemés le long du Wadi Mûsa à sec.

Au fur et à mesure que nous avançons, le vallon devient de plus en plus étroit jusqu’au pont qui permet aujourd’hui de franchir le wadi pour s’engager dans le SIQ.

Ce défilé large par endroits tout clip_image012au plus de 2 mètres, est encadré par de hautes falaises se dressant à pic jusqu’à une hauteur de 80 à 100 mètres.

clip_image014L’enchantement commence dans ce merveilleux corridor qui présente tant de coudes et de détours que le regard peut à peine se porter quelques mètres en avant. Les parois des falaises qui interceptent très souvent la vue du ciel, plongent dans un clair-obscur ce ravin où les bruits prennent d’étranges sonorités qui accroissent encore le mystère. Le petit canal creusé à gauche dans la falaise subsiste pratiquement sur toute la longueur de cette voie dont des fragments du pavement initial émergent encore ci et là. Mais tant de semelles et de sabots l’ont parcourue que le passage actuel se trouve par endroits jusqu’à 1 mètre en contrebas.

Pour qui fait ce parcours à pieds, la bonne demi-heure nécessairement passée dans cette ambiance amène à un inévitable envoûtement.

C’est en tout cas dans cet état que mon esprit reçoit ce qu’il y a sûrement de plus inoubliable à Pétra…Le diaphragme d’une boite noire qui s’entrouvre pour offrir une vision surréaliste.

Apparaît d’un coup à nos yeux la façade rose d’un tombeau monumental d’une irréelle luminosité en ce moment ou elle est encore directement éclairée par le soleil…

Cette fois, Nous y sommes !..

El Khazneh, colossal, nous impose sa beauté sur 28 mètres de large et 39,50 de hauteur.

Dépassé, écrasé, remis à ma juste place, je ne me risquerai pas à une entreprise où tant d’autres, historiens ou poètes, sages comme conteurs se sont cassé les dents.

PETRA, ce joyau sur lequel même le temps ne semble pas avoir de prise, ne peut pas plus se décrire que se raconter. La sensibilité qui laissera à chaque visiteur son propre sentiment est dans tous les cas heurtée de plein fouet. Du plus humble au plus favorisé, du plus naïf au plus érudit, du plus imaginatif au plus scientifique, la question reste à travers les âges la même pour tous : Qui a bien pu se permettre de cracher ainsi à la face du monde ?

Nous revenons à la réalité en reconnaissant là où l’on ne s’y attendait pas, l’oiseau-badou d’hier soir.

Parmi quelques autres marchands de souvenirs, il tient un étalage et le tient bien, le bougre !.. Enfin nous avons toujours sa reconnaissance qui elle, est sans prix..

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Un plan beaucoup plus explicite m’évitera encore une fois un travail de longue haleine.

Au prix d’efforts plus ou moins importants, chacun satisfait au maximum sa curiosité. Les gradins du théâtre, les escaliers d’accès aux « habitations » taillés dans le roc comme ceux bâtis de toutes pièces des divers tombeaux, sont avalés et dévales lestement jusqu' à la pose du « terrain vague ».

A suivre . . .

                                                                                                                           

Jean_marie

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