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19 août 2008

Jordanie 7

clip_image002Un petit plan m’évitera maintenant une énumération trop longue de toutes ces constructions.

On considère JERASH comme une des plus importantes et des mieux conservées parmi les villes romaines du Proche Orient. JERASH déjà connu comme ANTIOCHE CHRYSOROAS (fleuve d’or) ou encore JERASA, fut fondée au cours du 2ème siècle avant Jésus Christ. C’est à la suite de la conquête romaine en 63 avant J C que JERASH et ses alentours furent annexés dans la province romaine de Syrie et plus tard fit partie de la Décapode.

La plus part des monuments que l’on admire aujourd’hui à JERASH, comme les temples d’ARTEMIS, de ZEUS et de NYMPHEE furent construits au cours du 2ème siècle après J C. »

clip_image004

Nous rejoignons la case départ par le CARDO MAXIMUS: D’environ 800 m de long, cette voie monumentale bordée de portiques dont il subsiste la plus part des colonnes ( 260 de chaque côté ) était la principale artère de la ville

Nous pouvons voir en divers endroits les ornières creusées par les chars.

clip_image006Je leste discrètement mon sac de la " fameuse pierre creusée",   juste avant la sortie qui n’est autre que LA PORTE SUD franchie en sens inverse.

Nous nous attendions à un assaut beaucoup plus virulent de la part de tous les petits marchands de souvenirs alignés là.

C’est pourtant dans une relative quiétude que nous ferons nos achats. Sous les regards amusés, Nathalie et BB essayent de très jolis chèches, ornements de parade que revêtent peut être encore à l’occasion les femmes d’ici. Patrick et moi fixons l’événement sur pellicule. Aujourd’hui je n’en veux pas à mon BB de ne jamais porter ce truc puisqu’aucune de ses affaires ne va très bien avec, pas même les t-shirts que nous avons pris en plus. La famille Gendrot de son côté fait ses emplettes, mais de part et d’autre les dépenses restent très modérées ; 11D en ce qui nous concerne. .. Nous pensions alors que le privilège de l’emplacement devait donner un petit coup de pouce­ aux prix ! ..

Il est environ 14h. Il fait maintenant très chaud et les estomacs commencent à se réveiller. Dernière halte au visitor center.. Glou-glou pour les uns, pipi pour les autres. De nos huit mains qui ont participé au grattage, chacun nettoie personnellement les deux siennes.. A cause du sac, le retour me paraît bien long jusqu’aux voitures…

- « Putain qu’elle est bonne celle-là ! .. » Pousse Patrick après la première gorgée de sa canette extirpée d’urgence de la glacière.

Une femme et une gamine à l’aspect misérable viennent nous quémander successivement :

De quoi acheter à manger … Quelque chose à manger … à boire … à fumer. Elles auraient sûrement touché une corde sensible chez l’un de nous sans l’impressionnant éventail de bijoux qui rend leur démarche indécente.

Je console BB en lui rappelant que, faute d’un tel luxe, je peux au moins assurer sa survie.

clip_image008 14 h 25 Nous démarrons …

A la sortie du bourg ( km 71 ) Patrick s’arrête pour prendre la dernière photo du site que l’on peut voir encore dans son ensemble mais sous un angle nouveau. D’importants travaux sont ici en cours dont les résultats ne pourront que grandir la magnificence de cet héritage.. Rien ne se perd..

Juste après avoir tourné à droite, direction AJLUN, une pensée va droit aux DEBAERE qui nous ont prêté ce guide. Sans les indications précises qu’il contient, nous n’aurions jamais pris immédiatement à gauche cette petite route qui nous permettra de traverser comme prévu, le parc national de DIBBIN.

Le balisage de leur réseau routier laisse à penser que les Jordaniens ignorent l’existence de ce petit bouquin.

Nous attaquons très vite les flancs du djebel qui domine d’une grande hauteur la vallée du NAHR EZ ZERQA.            La forêt de pins, quoique juste entamée, est propice à l’arrêt pipi devenu urgent pour Nathalie mais dont Patrick et moi profitons sans vergogne.. BB comme à son habitude …

Nathalie qui s’enfonce pudiquement dans les fourrés, réveille au passage quelques cigales. Visiblement celles-ci n’attendaient aucune visite aujourd’hui mais lui font néanmoins spontanément une fête d’enfer.

Leur chant se propage rapidement, les premières senteurs commencent à assaillir nos narines ..Le bien-être s’installe.. Merci NATHALIE !

Au détour de quelques lacets, un panorama grandiose s’offre à nos regards.

Il est 15 h et le compteur affiche 84 km quand nous nous arrêtons enfin à cet endroit longuement recherché.

Il nous faut le temps de déballer et de nous installer pour réaliser que le soleil cogne vraiment très dur..

Nous déplaçons le tout à l’ombre.

Les pins d’ALEP composent en grande majorité cette forêt unique en Jordanie. Ça et là, quelques chênes et cyprès bien campés font très dignes par rapport aux genévriers, acacias, aubépines et pistachiers sauvages un peu plus  "broussailles".

clip_image010Dans nos bouches fond le saucisson ; sur le barbe-Q improvisé, le gras des côtes de porc. Les autres côtes, de Provence celles-là, accompagnent le tout jusqu’au fromage… Nos volontés sont pratiquement à l’agonie et seul un sursaut miraculeux nous permet d’échapper à une sieste plus que certaine. Mais putain que ce moment était agréable quand même ! .. 16 h 50.. On s’arrache.

Dès le départ je me goure de route. Mais j’en tiens plus pour responsables les lacunes de la carte routière que celles de mon cerveau. Nous parvenons tout de même à rejoindre REIMUN par le  "goudron ."

Là, nous trouvons à la fois une route et un automobiliste très gentil qui nous sert de guide jusqu’à ce que nous rejoignions la route principale JERASHAJLUN. Nos remerciements sont d’autant plus sincères que « par ou il nous a fait passer » ne figure pas sur notre carte. Nous tournons à gauche. La route est tracée au flanc du djebel  UMM ED DARAJ. Nous ne connaîtrons jamais le prétexte du convoi bordélique dans lequel nous nous retrouvons bien malgré nous imbriqués.. Match de foot, mariage ou folie pure ? .. En sortir sans mal n’est pas une mince affaire mais nous soulage énormément.

clip_image012Après avoir franchi un col, la vue embrasse un immense panorama sur la vallée du Wadi KAFRINJEH .

Au loin domine la forteresse QALAAT ER RABADH, notre prochain rendez-vous. Un ciel indescriptible recouvre l’ensemble, que c’est beau !

18 h 15. Au premier rond point rencontré dans AJLUN, c’est un chauffeur de taxi cette fois qui palie au manque d’indications. Je lance les chevaux au galop pour qu’ils avalent le dernier bout de côte très rude.

Pour Patrick qui maîtrise parfaitement la puissance de son attelage, ce n’est pas une difficulté.

Km 110 – 18 h 30 . Au pied de cette puissante forteresse médiévale et dans ce site extraordinaire d’où la vue s’étend vers tous les points de l’horizon, nous ne trouvons rien de mieux que de donner priorité au marchand de glaces !  Nous n’avons pas le temps de visiter la bâtisse mais le point de vue à lui seul valait le déplacement.

clip_image014A l’Ouest s’étend la vallée du Jourdain bordée par les monts de l’antique Judée . A l’est s’érigent les montagnes boisées qui dominent Jerash. Nous faisons le tour du château en suivant le rebord extérieur du large et profond fossé taillé à même le roc. A l’opposé de l’entrée, une station télécom occupe le terrain. Cela n’empêche en rien le passage mais fournit le prétexte à deux jeunes imbéciles de nous prouver qu’ils le sont bien.

Cette promenade nous permet d’apprécier la hauteur exceptionnelle de certains pans de courtine, un travail remarquable dont les installations contemporaines accentuent d’autant la minutie. Patrick tombe en arrêt devant l’invraisemblable sac de nœuds d’un raccordement électrique. Persuadé à juste titre que personne ne le croira sur parole, il en prend une photo témoin. Pour nous qui filmons, la cassette témoignera d’une nouvelle divergence d’ opinions entre lui et Nathalie.

BB trouve qu’ils sont mignons.. Je suis de son avis..

Retour à AJLUN en retenant les chevaux cette fois.

clip_image016 Par une belle route nous atteignons IRBID à19 h - Km 155.

L’agglomération est importante. Un chauffeur de taxi nous voyant en difficulté va nous guider jusqu’à la sortie, route d’ UM QEIS . Son intervention n’était peut être pas désintéressée mais, quelques coups de klaxon, un geste amical et nous filons.

Passé BEYT RÂZ, nous grenouillons un peu dans les collines à la recherche d’un coin tranquille ou vers 20 h - Km 179 nous nous installons..

La nuit tombe sur notre campement. .. Pendant que les nouilles cuisent, nous prenons l’apéro. Ceci n’étant absolument pas un prétexte.... Le saucisson est encore à l’honneur.

L’humidité qui maintenant nous saisit et une fatigue tout ce qu’il y a de plus humain, mettent un terme à la sympathique veillée de clôture de cette journée

A suivre . . .

barroue

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