Jordanie 5

C’est dans la grimpette ramenant à l’hôtel que, sur le trottoir d’en face, l’allure de deux vrais touristes attire notre attention. Il ne pouvait s’agir que de PAT’ et NATH … Ce sont bien eux.

Effusions de joie dues pour nous au soulagement, embrassades.. oui oui en pleine rue ! . Discutions.

Il est environ 17 heures et nous tombons d’accord pour le programme de ce soir.

Dans un premier temps, faire les courses…

Un taxi nous amène jusqu’au SAFOUE, super marché dont la renommé était déjà parvenue à nos oreilles.

Evidence : Sans le taxi nous n’aurions sûrement pas trouvé ; en tout cas pas dans un tel délai.

Nous faisons notre choix parmi ces étalages où rien ne manque. Tout naturellement les femmes commencent à éplucher les étiquettes.. Tout naturellement Pat et moi glissons discrètement vers les rayons boissons. La profusion des canettes est réconfortante. Par prudence nous prévoyons assez large. La cohabitation se traduit ici par des « stands » particuliers sur lesquels allah ne peut rien jeter d’autre que sa malédiction. Nous aurons l’occasion plus tard de reparler en particulier de la cave. Dans cet antre, la vue des étiquettes à elle seule est grisante. Nous en extirpons quelques bouteilles de pinard, rouge et rosé.

L’autre stand où nos choix s’avèrent délicats est celui de la charcuterie. Là aussi nous optons pour la prudence.

Ce moment agréable passé, Pat règle le tout avec sa carte…

Le carnet des comptes est ouvert ! ..Il est évident que pour nous quatre ce chapitre est d’une grande importance puisqu’il est la condition même de nos vacances. Mais il ne nécessite ici aucun commentaire tant il est resté sain jusqu’à sa conclusion. Cette dernière étant que nous sommes toujours de très bons amis. Cadenassons cette parenthèse.

Un autre taxi nous ramène à l’hôtel. Nous reconnaissons sur le trajet quelques constructions caractéristiques déjà aperçues à l’aller, mais personnellement je ne parviendrai jamais à me repérer exactement dans la nouvelle ville.

Les provisions sont montées dans une des chambres où nous prenons l’apéro… Beaucoup de choses à nous raconter. Le whisky est bon, quelques-unes de nos histoires aussi. Mais le programme initial doit être remis en question..

Le fait que la communauté musulmane soit largement majoritaire ici ne nous arrange pas c’est évident, mais nous amène surtout à penser que la plupart des magasins seront fermés demain, vendredi.

Espérant à contre cœur qu’un renversement de situation ne se produira pas d’ici là, mais confiants tout de même, nous repoussons à Dimanche la journée-stop prévue à Amman.

Soirée restau- Celui-ci se trouve à l’étage. Nous pénétrons dans la salle aménagée et décorée avec beaucoup de goût ce qui n’est pas si mal pour un restau !.. Mais, personne.. Pas un chat !.. Nous espérons vivement que les uns et les autres ne soient pas en cuisine.. Tout au moins simultanément.

Notre discrétion allant crescendo finit par se faire entendre. Nous arrive un monsieur élégant, stylé, smart quoi.

Rien à voir avec nous, mais chacun sa place. Nous sommes installés et serons servis royalement pour cause que nous sommes et resterons les seuls. Mais cela ne nous déplait pas du tout. D’autant que je ne sais par quelle coïncidence, Pat se trouve sinon des racines, tout au moins des connaissances communes avec le serveur.

Et les voilà qu’au mépris des étrangers que nous sommes, ils se mettent à parler en allemand ! Je ne comprend rien à leur conversation sinon un point qui semblait de la plus haute importance. Il s’agissait de guevulstraminer ou quelque chose comme ça ?.. Bref, dans ce cadre et cette ambiance sympa, tout était bien et bon y compris les vins de qualité sur lesquels nous n’avons pas mégotté.

.. En fait il n’y a jamais eu de chat dans cet établissement ..

Aller "dankechun, offvidersen", (je n’y ai pas appris l’Allemand non plus),  "choukran, masal khair", en ce qui me concerne merci et au revoir … Repus, direction les piaules ..

Retour dans celles-ci pour un dernier chek-up-bière. Le dernier coup d’œil sur la carte est un peu flou. Incontestablement le pinard et la bière n’y sont pas étrangers et d’ailleurs nul ne le conteste.

.. Il est dirons-nous suffisamment tard quand chaque couple retrouve son intimité.

Bien que vétuste, la douche fonctionne et pour BB et moi elle est bienfaitrice avant le sommeil qui nous assomme.

Nous n’avons même pas pris la peine d’accoler les deux petits lits qui nous accueillent.

A suivre . . .